Pour préparer Noël, les petites histoires à lire ou à faire lire.
Chaque jour avant Noël un nouveau conte :
L'atelier de la Neige
Un matin, une petite fée blanche frappe à la porte de l’Atelier de la Neige.
“Qu’est-ce que c’est ? demande le gardien d’un air sévère.
-Je viens pour travailler, répond timidement la petite fée. J’aimerais bien fabriquer de la neige.”
Le gardien lui demande: “Que sais-tu faire?
– Je sais coudre, peindre, sculpter, dessiner…
-Mais, grommelle le gardien, nous ne cherchons pas d’artistes, nous avons besoin d’aide pour pousser des nuages ou remplir des arrosoirs de cristal.
– Mais je sais faire cela aussi, s’exclame la jolie fée.
-Alors, entre par ici”, dit le gardien en lui ouvrant la porte.
Ce qu’elle voit alors l’émerveille: sur un énorme nuage, des milliers de fées et de petits lutins blancs volent en portant de tout petits arrosoirs taillés dans la glace pour remplir d’eau la centrineigeuse, une drôle de machine qui crache de la neige. Des petits lutins blancs chargent la neige fraîche sur de minuscules nuages qu’ils poussent jusqu’aux limites de l’Atelier. Là, ils soufflent dessus et les nuages envahissent le ciel, déversant sur la Terre leur réserve de flocons.
Un lutin interpelle la petite fée: ” Dépêche-toi. C’est bientôt Noël, toute la vallée doit être recouverte de neige avant ce soir! “
La petite fée travaille toute la journée en compagnie du lutin. Puis, quand arrive le moment de se reposer, elle s’assied dans un coin, fait des petits tas de neige et commence à les sculpter pour s’amuser.
“Oh, ces étoiles sculptées dans la neige sont très jolies! s’exclame le chef de l’Atelier. Apporte-les vite à la contrineigeuse, elle prendra tes étoiles comme modèles pour fabriquer ses flocons. Nous allons faire une belle surprise à tout le monde…”
C’est ainsi que l’Atelier de la Neige se mit à fabriquer des flocons de neige étoilés. Et sur la Terre, les hommes trouvèrent cela si beau que l’Atelier continua pendant des années, et continue encore….
Extrait lu livre 24 histoires magiques pour attendre Noël, édition © Groupe FLEURUS Paris 2007.
La cueillette des rêves
C’était le grand soir de la cueillette des rêves.
Comme chaque années, les Driz, des petits elfes multicolores et ailés, étaient chargés d’une importante mission: cueillir les rêves des enfants pour y trouver leur cadeau de Noël.
Biz était tout excité: il venait juste d’obtenir son diplôme et s’apprêtait à partie pour la première fois. Il vérifia qu’il avait bien de la poudre de sommeil et son pipeau. Il répéta une dernière four le chant mélodieux qui dévoile les rêves.
“Bonne cueillette et pas de fausses notes! ” leur cria le Père Noël, alors que les Driz s’éparpillaient joyeusement dans l’obscurité.
Biz volait de chambre en chambre, jetait un peu de poudre magique sur les paupières des enfants et attendait qu’ils plongent dans un sommeil profond. Puis, avec beaucoup de concentration, il jouait de son pipeau: une portée se dessinait dans le ciel, transportant les rêves jusqu’à son atelier.
Il était tellement fasciné par les désirs des enfants, et tous ces jouets plus rigolos les uns que les autres, qu’il ne fit pas attention et se cogna contre un cheval à bascule. Il perdit l’équilibre et, en tombant, il se trompa dans les notes du morceau.
“Oh! Ce ne doit pas être si grave!” pensa-t-il, insouciant.
Mais lorsqu’il voulut fabriquer les cadeaux, il eut une horrible surprise.
– C’est une catastrophe, les rêves ont été complètement transformés par les fausses notes et les cadeaux n’ont ni queue ni tête … Un pistolet à eau qui tire des confettis et des bonbons, des maracas qui chantent quand on les secoue, un train électrique qui vole …”
Alors, Biz alla trouver Le Père Noël et lui raconta l’accident. En voyant tous ces jouets étranges, le Père Noël éclata de rire.
” Nous n’ avons plus le temps de remettre tout en ordre. C’est la nuit de Noël et je fois partir. Tu es un drôle de compositeur, un peu tête en l’air, mais de tourte ma vie, je n’ai jamais vu des cadeaux aussi originaux.”
Cette année-là, les enfants durent émerveillés de découvrir sous le sapin des cadeaux encore plus fous que dans leurs rêves.
Extrait du livre 24 Histoires magiques pour attendre Noël, © Groupe Fleurus, Paris 2007.
La poudre magique de Noël
Pendant sa tournée, le père Noël a toujours dans sa poche un peur de poudre de Noël.
Il en soupoudre sa hotte, pour qu’elle puisse contenir tous les jouets des enfants. Il en soupoudre les cheminées, pour qu’elles s’élargissent et les laissent passer. Il en soupoudre même le sapin, qui l’accueille alors avec joie et l’aide à disposer les cadeaux.
C’est une poudre magique qui lui rend de grands services. Pourtant, une fois, elle lui joua un drôle de tour!
Le père Noël avait déposé les cadeaux dans le salon de la dernière maison et il lui restait un peu de poudre dans le creux de la main à souffler sur la cheminée.
Comme il était bien enrhumé, il avait hâte de rentrer chez lui pour se mettre au lii et se reposer.
Mais “atchoum”! Il éternua et la poudre se dispersa sur les cadeaux.
“Par les bois de mes rennes ! ” s’écria le père Noël catastrophé, car déjà tous les jouets s’éveillaient.
Ils sortaient des paquets-cadeaux et se mettaient à jouer. Les poupées défaisaient les rubans pour se les emmêler dans les cheveux et les petits soldats montaient à l’assaut de la commode. L’avion de bois faisait tourner ses hélices, prêt à décoller, et le cheval à bascule trottait sur le tapis.
Le père Noël était débordé: dès qu’il rangeait un jouet, un autre passait derrière son dos pour le libérer de sa boîte.
Des gares s’étaient installées dans toute la maison et le train électrique ronronnait sur ses rails. Les jouets riaient et s’amusaient comme des petits fous.
“Cela suffit! cria le père Noël. Retournez dans vos boîtes. Les enfants vont bientôt se réveiller. Soyez sages maintenant.” Le père Noël avait beau tempêter, les jouets ne l’écoutaient pas et, aussitôt, ils recommençaient à se disperser et à jouer. Le père Noël poursuivit les jouets pour les empêcher de faire des bêtises jusqu’au petit matin.
L’effet de la poudre se dissipa enfin et, au premier rayon du jour, les jouets retombèrent, inanimés.
Le père Noël se dépêcha de refaire les paquets -cadeaux. Il finissait le nœud du dernier lorsqu’il entendit les enfants arriver.
Il s’engouffra dans la cheminée, mais eut bien du mal à grimper. Sans les poudre, elle était très étroite.
Heureusement, les enfants étaient tellement pressés d’ouvrir les cadeaux qu’aucun ne fit attention aux nœuds pas très bien faits et aux petits nuages de suie qui tombaient de la cheminée. Noël n’est pas une période de tour repos pour le père Noël !
Extrait du livre 24 Histoires magiques pour attendre Noël, © Groupe Fleurus, Paris 2007.
Les douze coups de minuit
Petit Louis n’était pas n’importe qui : sa maman s’appelait Cendrillon et son papa, le Prince Charmant. Il habitait dans un château avec ses ombreux frères et sœurs. Louis avait donc beaucoup de chance dans la vie. Pourtant, ce soir-là, il s’ennuyait. Accoudé à sa fenêtre, il regardait tomber le neige….
“Bientôt Noël, mon chéri ! ” dit une voix rieuse derrière lui.
Petit Louis se retourna. La bonne fée, marraine de sa maman, était dans sa chambre. Louis était son petit préféré: lorsqu’il s’embêtait, elle apparaissait toujours à point nommé pour le distraire.
“Quel cadeau voudrais-tu cette année? “demanda la vieille dame en serrant Louis sur son cœur. Les yeux du prince se mirent à scintiller:
“J’ai un rêve un peu fou… J’aimerais me transformer en père Noël pour faire moi-même la distribution des cadeaux.”
La fée éclata d’un rire léger: ” Je vais t’aider à réaliser cette extravagance. C’est bien parce que tu es le fils de Cendrillon!”
D’un coup de baguette magique, la fée fit apparaître une tomate, qu’elle transforma sur-le-champ en un splendide traîneau rouge à grelots. Elle demanda ensuite à Louis d’aller chercher huit libellules, car le prince en faisait un élevage dont il était très fier.
En un clin d’oeil, les gracieuses créatures furent changées en rennes. Louis poussa un cri d’émerveillement. Leurs bois étaient translucides comme des ailes de libellules, leur pelage soyeux avait des reflets bleutés!
“J’ai presque fini, dit le fée. Il manque ton costume…. voilà. Ta barbe …. voilà. Et surtout n’oublions pas les cadeaux. Pourrais-tu me donner ta collection de billes?”
ABRACADABRA ! Les billes devinrent des paquets étincelants qui se rangèrent à l’arrière du traîneau.
“Amuse-toi bien, Louis. Evite de le tordre une cheville en glissant dans les cheminées ! Mais gare: au douze coups de minuit….”
“Je dois être rentré! interrompit le petit père Noël en riant. Sinon, mon traîneau redeviendra une tomate.”
Louis fila dans la nuit, galopa dans le ciel, visita toutes les maisons. Il s’amusait tant qu’il ne voyait pas passer le temps! Soudain, au bout du monde, en osant des cadeaux sous un sapin, il entendit sonner le premier coup de minuit. Il bondit vers la cheminée et remonta si vite qu’il perdit un botte! Au deuxième coup, il sauta dans son traîneau. Les rennes démarrèrent à fond de train. Quelle course! Au douzième coup, l’équipage était en vue du château. Louis eut juste le temps d’atterrir en catastrophe dans sa chambre. Le traîneau s’écrasa sur le parquet dans une flaque de jus rouge….
“Mmmm! appétissante, la sauce tomate! s’exclama la fée amusée. Ah, Louis, petit imprévoyant, tu es bien le fils de ta maman…”
Extrait du livre 24 Histoires magiques pour attendre Noël, © Groupe Fleurus, Paris 2007.